La direction générale de l’École Socrates-Démosthène en ce mois de novembre a rencontré M. Christos Filandrianos, directeur du campus Socrates III afin d’en savoir plus sur son parcours, l’organisation de ses activités et ses défis, etc.
Nous vous invitons à lire ci-dessous cette entrevue.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Christos Filandrianos et je suis le directeur du campus Socrates III à Roxboro depuis les dix dernières années. Je suis aussi un finissant de l’École Socrates-Démosthène.
Vous êtes enseignant et directeur d’école depuis plusieurs années, pouvez-vous nous parler de votre expérience en tant qu’enseignant et directeur d’école ?
Ma carrière au sein de notre école a débuté en 1997. J’ai occupé le poste de technicien au service de garde et j’ai vite commencé à faire de la suppléance. Grâce à mes connaissances du français, du grec et de l’anglais, j’ai pu travailler avec les élèves de tous les niveaux et dans toutes les langues enseignées. Nous croyons que ce sont les enfants qui apprennent à l’école, mais l’inverse est aussi vrai. J’ai tellement appris ces 26 dernières années au sein de notre institution éducative bien aimée. Les élèves changent au fil des ans et nous aussi nous avons l’obligation de progresser et de changer avec eux. Le monde continue à évoluer. En 1997, la technologie jouait un rôle minime dans l’éducation. Aujourd’hui, il est difficile de s’en passer. Finalement, je crois qu’il est important de non seulement se concentrer sur les matières scolaires, mais il faut aussi encourager les jeunes à s’impliquer dans les sports et les arts.
Pouvez-vous décrire votre vision de l’éducation et comment elle se reflète dans le fonctionnement de votre campus ?
Les objectifs sont les mêmes depuis que j’étais un jeune élève qui fréquentait l’école Socrates II dans les années 1980. Nous voulons que nos finissants aient une base forte dans les trois langues enseignées à l’école: le français, le grec et l’anglais. De plus, nous tenons à continuer les traditions et les coutumes du pays de nos ancêtres, la Grèce.
Finalement, notre mission est de bien outiller nos jeunes apprenants pour affronter les défis qui les attendent dans l’avenir.
Quelles stratégies mettez-vous en place pour favoriser la collaboration entre les enseignants et les parents pour le bien-être des élèves ?
Je crois que c’est primordial d’avoir une communication ouverte et honnête entre les parents et les enseignants. Nous avons un but en commun, le bien-être des enfants. Une de nos forces, c’est le fait que les parents ont un accès facile et rapide aux enseignants et à la direction d’école. L’utilisation des outils comme le portail et l’Internet facilite de plus en plus la communication entre l’école et la maison. Cependant, il ne faut pas oublier que le contact humain ne peut pas être remplacé. Pour bien connaître les parents et pour bien collaborer, il faut aussi se côtoyer en personne.
Comment gérez-vous les éventuelles situations de conflit entre les élèves, les parents ou le personnel enseignant, et quel rôle joue le directeur dans ces situations ?
Il y aura toujours des conflits dans la vie comme à l’école. Premièrement, il faut savoir que tout conflit peut se résoudre pacifiquement. Encore une fois, c’est en communiquant avec toutes les parties concernées que nous pourrons trouver une solution efficace. Je veux aussi souligner que nous travaillons avec des ENFANTS de différents niveaux et que chaque situation est différente et demande une intervention adaptée. Finalement, je souligne que peu importe le conflit, sans respect, il n’y aura pas de résolution.
Comment votre campus promeut-il les activités qui valorisent la culture grecque et ses traditions ?
Nous faisons plusieurs activités à l’école pour promouvoir la culture et les traditions grecques. Il y a les célébrations des fêtes nationales grecques: le 28 octobre 1940 et la fête de l’indépendance grecque de 1821.
Nous aimons aussi célébrer le 1er mai (Protomagia). Nous suivons la tradition grecque où nous fabriquons des couronnes de fleurs pour les accrocher aux portes des classes. Les parents bénévoles viennent très tôt à l’école pour préparer la fête qui est ouverte à tous: élèves, enseignants, parents, grands-parents et amis. Mets grecs (agneau, gourounopoula…), musique, esprit festif sont tous au rendez-vous au campus Socrates III le 1er mai.
Aussi, nous encourageons nos jeunes à participer aux cours de danses grecques qui sont obligatoires pour les élèves de la 4e à la 6e année et qui sont aussi offerts à tous nos élèves les vendredis après-midis par le Loografiko Ergastiri de la Communauté hellénique du Grand Montréal.
Par ailleurs, notre comité de parents organise aussi sa plus grande soirée de l’année, notre bal Apokries. Une grande fête qui accueille plus de 500 personnes annuellement juste avant le carême de Pâques.
Évidemment, ce sont nos enseignantes du programme grec qui jour après jour mettent l’emphase sur l’importance d’apprendre non seulement le grec, mais sur la fierté de leurs racines grecques.
Les fêtes religieuses sont aussi soulignées à l’école. L’école célèbre Noël et à Pâques à l’église.
De plus, nous faisons des projets spéciaux pour souligner la Journée internationale de la langue grecque qui a lieu le 9 février.
Quels sont les défis spécifiques auxquels vous êtes confronté en tant que directeur d’école, et comment faites-vous pour les relever ?
Trouver des moyens pour assurer la réussite scolaire de tous les élèves et s’ajuster aux changements dans le monde de l’éducation.
C’est avec la formation continue et avec l’ajustement de nos pratiques d’enseignement que nous pourrons relever ces défis.
Y a-t-il quelque chose que vous aimeriez partager avec la communauté de parents de l’École Socrates-Démosthène ?
L’apprentissage de plusieurs langues est le meilleur cadeau que vous pouvez offrir à vos enfants.
Merci Christos Filandrianos pour cette entrevue !