Immigrec : fascinants yiayia et papou

Le 24 mai dernier avait lieu la présentation du projet Immigrec, qui passera sans doute à l’histoire comme étant l’une des plus importantes et émouvantes activités jamais organisées par l’École Socrates-Démosthène pour la Communauté hellénique du Grand Montréal. L’organisation de l’événement était impeccable et nos élèves nous ont éblouis. Ce que nous avons vu était sans prix : des jeunes prenant conscience de leur histoire directe et de leur place dans l’histoire générale de ce pays.
Le projet Immigrec détaille la vague d’immigrants grecs des années 40 à 70, le voyage de nos parents et nos grands-parents,  leurs défis économiques et politiques, leur enfance vécue en Grèce, et l’inconnu que représentait Montréal au début de leur nouvelle vie. C’était une épopée homérique qui se poursuit aujourd’hui : c’est maintenant aussi une histoire de cœur pour les élèves et leurs enseignant-e-s de l’École Socrates-Démosthène… et leurs grands-parents, comme illustré ci-dessous.
En collaboration avec l’Université McGill, nos enseignants grecs ont encouragé leurs élèves à explorer l’histoire de leurs grands-parents et de leur venue au Canada.

Les élèves, les enseignants et les distingués collaborateurs de McGill ont partagé leurs impressions de leur travail pendant cet exceptionnel projet.

À travers leurs textes, leurs chants, leurs danses et leur théâtre captivants, les élèves de 5e et 6e année de chaque campus de Socrates-Démosthène ont interprété ce que signifiait pour eux le voyage de leurs grands-parents : espoir, peur, amour et vie au Canada.

Dans la salle Québec du Centre communautaire hellénique Adrian-Maris se trouvaient des objets de la vie passée et maintenant bien vécue : passeports, cartes d’identité, valises, photos, cartes d’embarquement, poupées. Des récits détaillés des voyages de toutes les régions de la Grèce à Halifax, puis à Montréal étaient exposés à chaque coin de la salle.

Ce qui était évident, c’est que, par bateau ou par avion, nos grands-parents et nos parents ont persévéré à travers des époques bien turbulentes pour venir faire une vie pour eux-mêmes et pour nous ici, à Montréal.
Le président de la Communauté hellénique du Grand Montréal a pris la parole pour remercier et féliciter les élèves, expliquant avec force combien il admirait ce qu’il avait vu et en appréciait l’importance. Étaient aussi présents les directions des campus, Zoi Batsis, secrétaire à l’Éducation de la CHGM, Aliki Daher, secrétaire à l’Éducation complémentaire de la CHGM, Tassos Xipolitakis, président du comité de collecte de fonds de la CHGM et Mary Deros, conseillère à la Ville de Montréal.

Nous devons tout ce que nous avons en tant que communauté à ces gens et nous avons ainsi tous pu avoir le privilège de les honorer de cette façon!

Ce projet a nécessité la collaboration d’une foule de gens que nous tenons à  remercier chaleureusement :
D’abord et avant tout, nos élèves et leurs généreux grands-parents qui se sont impliqués corps et âme dans cette aventure.
Les enseignant-e-s de grec de l’École Socrates-Démosthène : menés par Evagelia Tsalkidou en collaboration avec Eirini Tourkomanoli, Emilia Kriparakou, Theodosia Vaxevani, Frances Liontaris, Dimitris Ntomatas, Eleni Dracopoulou, Ilias Bardouniotis et Eleni Tourkochoriti.

L’équipe de l’Université McGill, dont Tassos Anastassiadis,  Alexandra Siotou et Caroline Boreham. Cette dernière a aussi fait office de maîtresse de cérémonies durant l’événement.
Les directions de l’École : Georgia Tsakalis, Chris Filandrianos, Diane Trudel, Ghislaine Langlois et Chris Katiforis.
Les artistes : Peter Plarinos, pianiste, Kosta Kalavriziotis  producteur vidéo, Mediterannean Music ainsi que notre photographe préféré, Harry Babaroutsis.
Et, pour conclure, notre expert informatique, Jean-François Brunet et la chef d’orchestre de l’événement : Maria Roussis.


Le discours du directeur général
Le directeur général de l’École Socrates-Démosthène a ouvert la soirée avec un discours bien senti que nous reproduisons ici:
Chers invités distingués, chers amis, chers collègues et, surtout, chers élèves.
Bienvenue à la présentation du projet Immigrec, une réalisation tout à fait spéciale de l’École Socrates-Démosthène de la Communauté hellénique du Grand Montréal et de l’Université McGill.

Υπάρχει ένα ρητό που λέει: « Για να πάει κάποιος μπροστά πρέπει να ξέρει από που προέρχεται ».

The collaborative effort involving our third-generation students and their grandparents, under the guidance and leadership of McGill University’s Greek Studies Department exemplifies this principle.
Aristote a un jour dit : «  Savoir, c’est se souvenir. » L’École Socrates-Démosthène existe pour semer et faire croître le savoir dans la vie de ses élèves. Immigrec a permis à ceux-ci d’acquérir un autre savoir par les souvenirs de leurs yiayias et de leurs papous. Les enfants ont ainsi découvert avec fascination comment l’Histoire du monde commence, à la base, par l’histoire des individus formant leurs familles.
L’École et le projet se sont complétés à merveille, mettant en lumière l’importance de l’histoire de toutes ces personnes immigrantes qui ont joué un rôle notable dans la vie de la communauté grecque et dans l’évolution de Montréal et du Québec.
C’est dans cet esprit que nous avons décidé de modifier dès que possible notre programme grec de 5e année afin d’y inclure un volet sur l’histoire des immigrants grecs au Québec. Il s’agit là de l’un des nombreux résultats d’un projet comme Immigrec.
As a result of this project, our Greek Program will forever be enriched as it will include Greek History in Québec. And Greek History in Québec will finally be archived for future generations to appreciate.
Et maintenant, place aux jeunes!